Publié le 3 novembre 2014 sur Bible urbaine
Ève Lavoie a fait plusieurs éditions de la Braderie, bien qu’elle ait commencé dans la section espace créative la première année. Elle avait bien vendu et les clientes étaient enthousiastes. Elle a donc décidé d’installer son kiosque par la suite dans la grande salle. Lorsque nous lui avons demandé pourquoi elle appréciait participer à ce regroupement de talents québécois, qui célébrait ses vingt ans cet automne, elle nous explique: «Le contact avec les clients, puisqu’on est toujours dans l’atelier et dans notre tête à créer. Au moins on peut parler avec eux, ils peuvent nous dire ce qu’ils aiment, on peut les voir porter les vêtements, ce qui serait à améliorer, etc. Ça donne une meilleure réponse à ce que l’on fait.»
Au départ, ce n’était pas prévu que l’artiste gagne sa vie avec la création de vêtements, car elle n’a pas étudié en mode. Elle faisait des morceaux pour elle-même, comme elle ne trouvait pas de vêtements chouettes et confortables. À l’époque, elle travaillait dans un café, et les gens la complimentaient sur ses vêtements. Elle a donc commencé à en créer sur mesure pour ses clients. «Mes clients circulaient avec mes vêtements. Il y a des boutiques qui se sont montrées intéressées. J’ai commencé à faire une petite production pour elles. C’est parti comme cela et ça marchait tellement bien.»
La jeune femme, qui a un parcours en arts, mentionne qu’elle trouve un thème par saison pour ses collections: «J’ai souvent besoin d’une ligne guide pour m’inspirer. Comme cet hiver, c’est le thème chalet, donc les vêtements sont confortables, mais chics un peu». Chaque saison, la designer explique qu’elle fait des recherches autour de sa thématique et se documente un bon mois avant de commencer la production. «Si c’est un pays comme l’Islande, par exemple, je vais m’informer sur le pays, je vais voir ce qui se passe là-bas, l’architecture, la musique… Ça vient de mon parcours, j’ai l’habitude de faire de la recherche avant de commencer un projet», nous a partagés Ève.
La créatrice mentionne qu’il est important d’avoir sa touche personnelle puisqu’à Montréal les designers ont accès aux mêmes tissus. Elle se différencie par ses imprimés, car c’est la sérigraphie qui l’a amenée à faire des vêtements. Ça lui permet en plus de faire ses propres dessins, d’aller chercher ce qu’elle veut comme détails. Les imprimés attirent beaucoup de fans: «Il y a des femmes qui capotent. Quand, j’ai fait un vélo, les femmes qui font du vélo voulaient absolument leur robe. Dans la dernière collection, j’ai fait des lapins et, encore là, cela a stimulé les passions.»
L’entrepreneure remarque que les gens aiment vraiment que ce soit confortable: «Je vise aussi beaucoup le confort, la versatilité. Je veux que ça soit chic et relaxe en même temps». En plus, les femmes se font souvent complimenter lorsqu’elles portent ses créations. Ce sont aussi des vêtements polyvalents qui se portent bien au travail, en soirée ou pour aller chercher les enfants.
Selon la conceptrice, ses vêtements s’adressent à la femme active, qui aime la vie et qui est dynamique. «Ce sont des vêtements qui paraissent bien et qui bougent bien. Quand tu arrives à la maison, tu n’as pas envie de les enlever», ajoute-t-elle.
Ève Lavoie sera à La Braderie de mode québécoise de Québec qui aura lieu du 7 au 9 novembre au Terminal des croisières Espace Dalhousie. Une vente d’atelier est également prévue le 28 novembre prochain. Pour découvrir ses vêtements féminins et thématiques, visitez son site Web au www.evelavoie.com.