Créatrices québécoises

Entrevue avec Marie-Claude Gour de MarieC dans le cadre de la Braderie de mode québécoise: Des créations authentiques aux coutures imaginatives

Publié le 19 novembre sur Bible urbaine
C‘est lors de la Braderie de mode québécoise, qui se déroulait au Terminal des croisières Espaces Dalhousie à Québec du 6 au 8 novembre 2015 dernier, que nous avons rencontré l’authentique artiste qui était affairée à s’occuper de sa clientèle à son kiosque. Malgré l’engouement du public pour ses créations, Marie-Claude Gour a pris le temps de répondre à nos questions sur son cheminement professionnel. La créatrice conçoit des vêtements féminins, confortables et polyvalents tout en y ajoutant sa touche artistique unique. Les vêtements MarieC se caractérisent par leurs coutures fantaisistes qui sont comme des œuvres en soi ainsi que ses morceaux réversibles que les femmes peuvent porter de différentes façons au gré de leurs envies.

Marie-Claude Gour a participé à quatre éditions de la Braderie de mode de Montréal et à trois éditions de Québec. Lorsque nous lui avons demandé pourquoi elle appréciait participer à cet évènement dédié aux amateurs de mode, elle nous a fait part de son enthousiasme: «J’aime bien être présente pour voir mes clientes parce que je suis la plupart du temps seule dans mon atelier avec mes employés à faire de la création, de la gestion. C’est une occasion unique de les rencontrer et de prendre le pouls de ce qu’elles aiment. Je suis très instinctive dans ma création; je fais des morceaux que j’aime, pour moi, mais je prends en considération ce que les femmes me disent. J’ai une belle relation avec mes clientes, donc ça me fait plaisir de les rencontrer.»

L’instinctive designer a étudié en Arts plastiques au cégep et à l’université Concordia. Elle devait retourner sur le marché du travail après son deuxième enfant, mais elle a pris une période de réflexion pendant deux mois pour dénicher un métier qui la passionne. Elle ne voulait pas travailler pour quelqu’un d’autre et son intérêt pour les arts était indéniable. Ce qui est revenu, c’est l’amour pour la couture, puisqu’elle désire être créatrice de mode depuis son enfance.

La designer a commencé avec son classique pantalon trois quarts qu’elle a distribué à la boutique d’une amie située aux Îles de la Madeleine. Le public a répondu positivement à ses vêtements et son entreprise a toujours progressé par la suite. MarieC fêtera ses dix ans l’été prochain. Elle en tire comme leçon: «Quand tu te choisis vraiment profondément, quand tu choisis d’honorer qui tu es, après ça l’abondance suit. C’est mon focus dans la vie».

L’intègre créatrice est aussi artiste peintre. Elle manque de temps pour pratiquer ce loisir qui l’habite. Son rôle de mère, ainsi que son entreprise, occupent la plus grande partie de son temps, mais elle aimerait réintégrer cette passion dans sa vie pour laquelle elle conserve un profond attachement. Elle a un peu recyclé sa créativité dans ses vêtements, mais elle nous a confié qu’elle souhaiterait trouver un équilibre entre sa famille, son entreprise et la peinture.

Elle apprécie toujours être créatrice de mode, car elle a carte blanche: «Tu t’assois devant une infinie de possibilités. Il y a tellement de créateurs, tu es aussi bien de faire vraiment ce que tu aimes. Tu ne dois pas espérer plaire. Si tu essaies de faire comme les autres, tu crées à l’extérieur de toi. C’est tellement un travail difficile qu’il faut rester intègre avec la création authentique, instinctive.»

Selon l’artiste, ses créations s’adressent à des femmes qui osent choisir des vêtements qui leur ressemblent vraiment. Elles désirent des vêtements plus originaux, personnels et uniques. Ses créations ont évolué au fil du temps puisqu’elles sont davantage peaufinées dans le fini, mais la jeune femme est toujours restée fidèle à elle-même en ce qui a trait à la création.

«Au début, c’était un plus naïf. J’ai été peut-être plus à l’écoute des clientes, par la suite. Au début, je créais plus en fonction de ce que je voulais dans ma garde-robe. Je continue à faire ça, avec ce que je veux porter, mais je consulte ma liste de notes qui sont des commentaires de clientes. C’est plus professionnel, plus mature, mieux confectionné, on s’améliore toujours… Je n’ai pas de formation là-dedans, c’est vraiment ma créativité qui est ma force.»

À la Braderie de mode québécoise, Marie-Claude constate que ses clientes apprécient particulièrement ses vêtements réversibles: «Elles savent que je fais ce type de vêtements, donc elles recherchent les autres morceaux de ce genre. Ça leur permet d’avoir trois styles dans un morceau, je pense que les femmes aiment vraiment ça mettre quelque chose de différentes façons. Aussi, les choses simples, avec une petite touche originale, comme les tuniques ou les tops sont de super bons vendeurs chaque saison.»

MarieC se distingue par ses coutures originales: «L’application des lignes est vraiment ma marque de commerce. C’est ma gestuelle artistique des arts visuels qui est appliquée. Tu développes une façon instinctive de dessiner ou de peindre. On dirait que je ne peux pas m’en empêcher, c’est comme une pulsion qui sort de cette façon-là. À chaque morceau, je me laisse aller vers ce qui m’inspire. C’est comme un geste spontané», relate-t-elle.

La généreuse créatrice fera une vente les 20 et 21 novembre prochains à son atelier (160, St-Viateur Est) à Montréal. Pour découvrir ses vêtements créatifs et polyvalents, consultez son site Internet au www.mariec.ca.

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